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93 -> 96èmes jours - TUNISIE

TUNISIE, une plongée dans un monde aux identités profondes. Le calme, l’accueil, la noblesse et le sourire des Tunisiens est implacable. Nous tombons sous l’emprise du charme.

>>>> En bref:

Mahdia:

*Arrivée à 1h du mat... appontage devant la Douane des frontières!

Personnel très aimable, sympa, voire jovial... mais qui se met tout de même dans la tête de fouiller intégralement notre bateau avant de nous laisser nous coucher!

Ils veulent absolument vérifier tous les recoins, toutes les cabines sont sans dessus-dessous : franche rigolade!

*Visite des ateliers de tissage

*Hammam !! (découverte exceptionnelle et rencontre inopinée de Mohammed, avec qui nous passerons la journée, entre la Mosquée, les cimetières marins, le port, les cafés...)

Mohammed est un pêcheur, ex-officier de gendarmerie, d'une gentillesse sans nom.

Monastir:

La Marina est au pied des murailles du Ribat de Monastir.

Nous y passons deux jours mémorables, entre les souks, les hammams (encore), le barbier, les yogging dans la médina, les rencontres sans fin...

>>> Notre récit & nos impressions:

Pour approfondir notre voyage en MEDOR (Méditerranée Orientale), après l’Europe, le Proche Orient et l’Asie nous devions aller en Afrique. Naturellement ce sera l’Afrique du Nord, l’Est du Maghreb. La Tunisie proche des côtes italiennes permet de finir notre boucle, nous sommes attirés par le souffle chaleureux du Sirocco (vent du sud chauffé par les températures du Sahara que l’aristocratie sicilienne apprécie comme cure).

Nous ne voulons pas finir sur les côtes de la Lybie et la navigation n’est pas des plus aisées. Une forte mer rend le défi vers la civilisation carthaginoise difficile.

Notre arrivée dans la ville de Mahdia, de nuit, est épique. Pensant trouver « de l’or et des dattes », nous sommes accueillis à une heure du matin par une police et une douane proche du chacal tant redouté par les berbères.

Mais après leur avoir joué un peu de luth, les autorités s’adoucissent et les formalités ce finissent dans la nuit (ils ont quand même mis notre modeste caïque sans dessus dessous!)

Le lendemain, faute de sables chauds, nous allons voir la Medina (vieille ville) et son souk. Le lieu est réputé pour des métiers à tisser dignes des quartiers lyonnais ainsi qu’une variété de tissu a faire rougir de l’Alpagua, du Pashmina ou du poil de chameau.

Mohammed nous aura amusé dans le Hammam et nous fera faire un tour de la ville, goûter le fameux couscous (dont Gus et Jeff n’oublieront pas les épices) et comprendre l’âme du pays. Il est vrai, sincère et fort comme un turc. Les discussions et échanges sont donc chaleureux mais aussi francs et profonds. Il nous invite pour un thé à la menthe, ici il n’est pas question de bouteille de rouquin.

Nous parlons de religion, d’identité et de famille. Nous ne l’oublierons pas.

Pour l’étape suivante la surveillance des hauts fonds fait la difficulté de la journée.

La ville de Monastir est un peu plus grande mais pas trop encombrée, une cité en pagaille, des enfants pleins les rues, une véritable vie de quartier, une belle mosquée, le mausolée de Bourguiba et une ambiance typique d’une Tunisie fantastique. Les soupirs de Mille et une nuits sont venus jusqu’ici.

Le Hammam au feu de bois conseillé par notre coiffeur et barbier du jour (le premier et dernier du voyage pour le 2S) est une vrai torture, une expérience digne des aventures de Bonnisseur de la Batte.

Lorsqu’il est temps de partir, au petit matin, les autorités se réveillent d’un rêve oriental pour nous remémorer notre arrivée au pays et ces pérégrinations administratives… Le départ est donc un peu reporté mais nos négociations nous font sortir vainqueur.

Mahdia en Tunisie :

Tant qu’il y aura de l’art, il y aura de l’espoir : ce projet mis en place pour les jeunes tunisiens pour bâtir leur pays sera-t-il prospère ?

Un pécheur du cru nous fait une visite plus authentique, folklorique. Après un temps de recueillement sur la tombe fraternel, il nous mène chez lui.

Nation ô combien fière, elle affiche son président fétiche Bourguiba partout à l’image de la Turquie avec Atatürk.

Insolite est le moment ou nous sommes entrés dans une mosquée pour prier avec l’assemblée présente.

Société plutôt rurale, les personnes que nous avons vu n’envient pas la vie à Tunis et ne recherchent pas l’afflux incessant de touristes.

Imprenable était la ville de Mahdia au temps de l’empire Ottoman comme le montre la porte d’enceinte.

Envoûtantes sont les odeurs, les mosaïques, les céramiques, les tuniques traditionnelles et les températures africaines sur cette cité côtière.


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