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84 -> 88ème jours : La Grande Traversée

Nous avons quitté notre magnifique lieu de mouillage en milieu d’après-midi pour mettre cap plein ouest direction Malte ! 450 milles nautiques de navigation, nous prévoyons d’arriver 4 ou 5 jours plus tard.

Fopadec’h quitte enfin les eaux grecques après plus de 60 jours à arpenter les iles et les cotes continentales de ce pays devenu si cher à notre cœur. Par chance, au début de cette longue navigation, le vent vient de l’est, et nous avançons à bonne allure, entre 5 et 7 nœuds.

A peine partis, nous lançons les traines, avec l’espoir de pêcher quelques poissons pour nous apporter des protéines supplémentaires.

Le soir arrive, et nous n’avons toujours rien au bout de l’hameçon. Nous démarrons les quarts de nuit, 4 x 3h, de 20h30 à 8h du matin. La nuit est agitée, le vent augmente, 25 à 28 nœuds établis avec des pointes à 40 nœuds ; le GPS affiche une pointe de vitesse du bateau à 12 nœuds, record battu ! Mais le bateau est en limite d'empannage, il faut barrer et surveiller constamment, les manœuvres sont assez difficiles ; heureusement, la nuit se passe sans encombre majeure.

Une seule chose perturbe vraiment notre sommeil à tous : Gabriel. Il a passé une partie de son quart à cuisiner des crêpes pour tout l’équipage, et leur odeur chatouille agréablement nos narines ! Le lendemain, le temps n’est pas au beau fixe, nous alternons entre orages et rares éclaircies, mais nous tenons notre cap 270° et avançons bon train. Déjà 150 MN parcourus en 24h ! Un événement presque inattendu va égayer notre après-midi : alors que nous venions d’essuyer un bel orage et de fortes rafales de vent, l’un de nous constate que la traine de pêche s’est tendue pour la première fois. Nous remontons vite la ligne, et voyons un beau thon blanc se débattre au bout de l’hameçon.

Nous le sortons de l’eau, estimons sa taille (environ 70 cm), et son poids (environ 6 kg). Nous le décapitons et le vidons, puis le mettons au frais en attendant le diner. Une fois la nuit tombée, nous attaquons la préparation de notre festin, Thon en papillote, dans le l’alu avec orange et oignons au four et c’est prêt à servir ! Un vrai délice ! D’aucuns disent ne jamais avoir rien mangé de si bon à bord d’un bateau en pleine navigation !

La seconde nuit de quart est presqu’aussi mouvementée que la première mais à nouveau sans encombre. La journée qui suit est plus ensoleillée que la précédente, et nous avons la chance de pécher à nouveau 2 thons identiques à celui de la veille ! C’est une vraie orgie, nous regorgeons d’imagination pour cuisiner ce met délicat : Thon cru en sashimi, steak de thon, filet de thon, salade de thon… Enfin des protéines nous scande Gabriel ! De quoi bien accompagner les légumes initialement prévus

La traversée se poursuit calmement, nous avons beaucoup de temps pour discuter, lire, pêcher, écrire…

Augustin nous fait le récit du naufrage de St Paul qui est survenu sur la même traversée que la nôtre entre la Crête et Malte, pas forcément très rassurant !

Et puis finalement, au milieu de la 4ème nuit, nous apercevons enfin les lumières d’une terre : Malte !

Nous arrivons à 2h du matin, excités de fouler à nouveau la terre ferme après 120h en mer. Les quelques dernières heures de navigation s’étaient faites au moteur, faute de vent favorable, nous finissons donc l’arrivée également au moteur, pour arriver dans l’une des 6 marinas que compte Malte. Une fois arrivés, nous devons faire quelques réparations de matériel, et une fois terminées, nous nous rendons vers l’une des plus agréables douches de notre jeune existence ! Une fois fin prêts et revigorés, nous pouvons partir arpenter la belle ville de La Valette !


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