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57ème - 65ème jour : TURQUIE


Partis de l’OTOGARE, nous déambulons dans les banlieues animées d’Istanbul. Les minarets se détachent des barres d’immeuble et la population s’affaire, en cette heure matinale, à ces activités citadines.

Une fois dans la corne d’or, nous visitons la mosquée Sultanamhet d’une splendeur sans pareil. Le mobilier absent laisse une grande place aux croyants sur de superbes tapis. Les lustres tombent du ciel, la peinture sur céramiques éblouie, les fresques calligraphiques envoutent, bref le beau y est partout présent.

Ci-dessus, un minbar - en arabe منبر - qui est comme un grand escabeau qui sert de chaire au khatib (imam ou mollah) quand il fait son sermon lors de la prière du vendredi.

En fait, nombreuses sont les mosquées stambouliotes qui nous enchantent et font découvrir un monde de culture, de finesse sans pareil: ci-dessous

le dôme de la grande mosquée construite par Soliman-le-Magnifique.

Apres avoir aperçu, par une rencontre fortuite, la tension des jeunes policiers sans doute en service national, nous rejoignons le (fameux) cousin Cyril, qui est pilote privé et alpiniste a ses heures. Il nous accueille dans son appart-hôtel *****, proche de l'aéroport. L’échange des récits est intense.

Au petit matin par notre ami qui étudie à Istanbul,

Louis-Armand >>>>>>

nous rejoint et nous annonce le plan qu'il a en tête:

''se greffer sur une course à laquelle plusieurs expats participent et en profiter pour visiter la région.

Nous partons 4 jours.

Ah oui, au fait, c'est à l'autre bout du pays:

il faut qu'on trouve un moyen de nous y rendre''

Apres réflexion rapide, nous allons au guichet Turkish Airlines (qui est, par miracle, a deux pas de l'hôtel du cousin Cyril!) ... et trouvons (deuxième coup de bol!) des billets de dernière minute... qui nous reviennent moins cher que le bus!

Nous tapons dans la main du vendeur et celui-ci s'affaire, il court dans toutes les directions, et nous trouve une place dans l'avion qui part ''tout de suite''!

Nous décollons moins d'une demie-heure plus tard... direction la Cappadoce au cœur de l’Anatolie, en pleine Asie mineur.

Puis, la journée s'enchaine à une vitesse folle: découverte des caravan serails, des bazzars de la ville de Kaiseri, des antres de vendeurs de tapis

À l'aveuglette, nous nous enfonçons dans une zone de plus en plus désertique. Nous ne savons pas où nous mettons les pieds mais de charmants locaux nous indiquent une grotte où nous pourrons dormir...

Celle-ci est à proximité de la course que nous sommes censés courir le lendemain matin, sans équipement ni préparation.

La nuit dans la grotte est salutaire et nous rejoignons les expats pour un copieux petit-dej dans leur auberge

Puis, ils nous véhiculent jusqu’au départ de cette course de 35 km (avec un bon dénivelé positif de 1000 mètres) au milieu de ce désert rocailleux ou la géologie fait de l’art.

Le trail est somptueux, enivrant, intense et transcendant. Les décors changent, les vallées et ponts naturels, les rencontres et discussions, les sourires et les grimaces défilent. Les muscles se tendent alors que les articulations et le mental travail sur ces pistes de sables sinueuses pendant ces 4 heures d’effort aride.

Nos amis français nous récompensent de cette belle trans-Cappadoce par une douche, une chambre d’hôtel troglodyte et un diner local cuit dans de la poterie.

La visite des premiers sites chrétiens taillés dans la roche nous fait voir ces fresques préservées de la lumière pendant des centaines d’années. Nous dévalons et escaladons les escaliers et façades d’une cité complète creusée comme une fourmilière dans la montagne.

Et dormons, non pas dans une fourmiliere mais dans un pigeonnier troglodytique. Au sommet d'un canyon, juxtant la vallée blanche et la vallée de l'amour, nous trouvons refuge dans un authentique pigeonnier, creusé dans la pierre.

Au réveil, nous avons droit à un spectacle hors du temps, un panorama grandiose.

Les fameuses montgolfières de Cappaddocce décolent sous nos yeux. Le ciel entier en est envahi. Le silence du désert et le léger bruit des brûleurs. Les ballons s'élevent, frôlent les maisons troglodytes, remontent les canyons poussés par le vent et terminent leur course bien au dela de l'horizon. Nous sortons de notre tanniere (ou pigeonnier plus exactement) et assistons à ce spectacle depuis nos sacs de couchage.

De retour à Istanbul, nous rejoignons Charles et les agitations stambouliotes. Apres la visite de sainte Sophie dont les mosaïques sont des œuvres, le palais des sultans et ses harems, ainsi que les ponts du Bosphore, nous allons voir une conférence au consulat de France.

Le palais de Topkapi est au programme le lendemain ainsi qu’un entraînement de rugby avec une équipe turque rejoint par nos camarades français. Le ferry nous fait donc passer sur la partie de la ville en Asie mineur.

La Byzance oubliée a beaucoup de charme à nos yeux.

La Cappadoce à Kayseri et le musée de l’arrière cour de sainte Sophie nous ont fait découvrir le monde du tapis oriental. Une splendeur de techniques ancestrales, de traditions tribales et familiales, de symboliques esthétiques et l’occasion de belles rencontres.

Un monde sous nos pieds se découvre à nous.

>> Nous avons le bonheur d’apprendre qu’un fin marin, une belle âme et un grand penseur va nous rejoindre sur le bateau lorsque nous retrouverons le bateau en Grèce. Christian est en route !

Malgré cette étape terrienne, nous avons aussi pu apprécier l’art des pécheurs dans l’ancienne Constantinople dont nous repartons des images pleins les yeux. Du pain béni pour nos nuits houleuses et leurs rêves sur le navire.


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