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43& 44ème jour - Nav' de nuit & Porto Koufo

Au retour du Mont Olympe, nous sortons du port de Platamonas... pour aller mouiller l'ancre juste derrière la digue (il n'y pas de petites économies!)

La nuit est tellement agitée, la houle secoue le bateau de toutes parts et personne ne ferme l'oeil de la nuit! Ca nous apprendra...!

Ravies, les deux espagnoles, voient les choses du bon coté, et se disent qu'elle découvrent d'autant plus le rythme marin avec un temps pareil.

Au lever, la mer est toujours aussi agitée mais un soleil brûlant baigne le haut du Mont Olympe, qui nous offre une vue spectaculaire pour le petit déjeuner. Petite coque de noix au pied d'un géant.

Le vent le permet et nous partons faire des ronds dans l'eau pour aguerrir les deux novices. Elles sont au four et au moulin, et veulent tout faire: lever l'ancre, régler les voiles, prendre la barre...

Mais nous rentrons bientôt au port pour qu'elles continuent leur route: elles ont prévu d'aller dans les Météores et de descendre dans le Péloponnèse... et elles n'ont pas 4 mois devant elles!

Elles sont sportives et ont plein d'idées en tête, nous échangeons les contacts, pour s'organiser une sortie en montagne - un jour - dans les Pyrénées.

Elles écrivent un mot pour les enfants du Cours La Passerelle & du Cours La Boussole dans le recueil de textes.

Nous partons pour la Thessalonique. Objectif: porto Koufo, plus grand port naturel de Grèce.

Au terme d'une après-midi de navigation+ nav' de nuit... nous nous amarrons à un corps-mort au fond de la baie. Il est 6h du matin.

L'endroit est extra-ordinaire. Une immense baie, tres fermée, bordée de montagnes relativement haute, fournit un abri excellent contre vents et vagues.

>> Je me permets de mettre une image tirée du web, prise depuis un avion, pour que vous vous rendiez mieux compte:

Nous passerons des heures sur le port, à discuter avec les percheurs, les hippies reconvertis en nomades de la mer et autres grecs qui sortent de l'eau avec leur filets ou leurs harpons. C'est la première fois que nous prenons vraiment le temps de déambuler sans réel projet, tout autour du port, pour discuter tout simplement, échanger des informations sur la région, ses vents & ses dangers.

Bien que le port paraisse tout petit, abandonné à la fin de la saison, nous rencontrons pleins de gens passionnants:

- Andreas: suisse, richissime, ayant délaissé le monde de l'entreprise pour habiter à plein temps sur son bateau. En trois ans, il s'est laissé pousser de petites dread-loques, a troqué son costard contre un t-shirt noir, un pantalon ample et a surement perdu ses chaussures quelques part. Il se balade uniquement pieds-nus.

- George, fils d'une hippie qui avait débarqué à porto Koufo dans les années 70, il s'est construit un bateau en aluminium, s'intéresse aux escargots sous marins, et (sans le vouloir) est devenu le plus grand spécialiste de Méditerranée concernant les escargots et les hippocampes. C'est un plongeur chevronné. Et pour cause, les escargots vivent majoritairement en dessous de 70m sous les mers. Il plonge régulièrement à 80 m avec les passionnés qui le rejoignent sur son trimaran ''fait-maison''.

Attardons-nous deux secondes, sur la construction de ce navire incroyable:

*Moteur de chalutier, récupéré aux Etats-Unis dans une décharge

*Mât construit à partir d'une tour de télécommunications

* Flotteurs babord et tribord, ajoutés à posteriori pour stabiliser l'ensemble

>> "Tout de même, il faut veiller a la sécurité de l'ensemble, mes enfants de 2 et 4 ans y passent pas mal de temps"' nous dit-il.

Comme inspirés par ce bricoleur de l'extreme, nous passons la soirée à démonter, nettoyer, détartrer, toutes les canalisations sur FOPADEC'H.

Gus après avoir appris les rudiments de l'électricité se change en plombier, et nous remet les toilettes arrière et la pompe de douche d'aplomb.

Apres 2heures de dur labeur, a tremper dans les eaux sales, nous sautons à l'eau.

Il fait nuit, il pleut a torrent à présent. La Mediterranée est décidément plein de surprises. Nous allons sur le port en veste de quart intégrale.

>>>> Le temps est changeant. Quand nous ouvrons l'oeil le lendemain matin... c'est un grand soleil qui illumine la baie. Nous nous baignons, frottons la coque (encore une fois, ça met en jambe dès le matin) et surtout décapons l'hélice.

Le vent commence a souffler, le soleil cogne: nous partons pour... LE MONT ATHOS!!


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