Nous nous réveillons dans les Cyclades Nord (Ile de Kéa)
Le cap de Sounion et son temple de Poséidon sont derrière nous mais le Meltem (Vent du Nord), lui, est bien présent.
La nuit au mouillage dans cette belle crique a donc été agitée.
La course a pied matinale d’aujourd’hui nous mène au cap nord de l’ile jusqu'au phare tribord de la baie qui est abrite aussi une charmante petite chapelle. Les murs blancs de cet ensemble apportent beauté et harmonie à cette langue de terre rentrant dans une mer bien blanchie par l’écume.
L’escalade du phare demande agilité et souplesse mais la vue en est imprenable.
Nous naviguons toute l'après-midi par forte houle, pour rejoindre la côte grecque, et commencer notre ''remontée vers le Nord"
En arrivant à Porto Rafti, bien abrités, nous prenons nos dispositions habituelles du samedi soir : trouver une chapelle pour la messe orthodoxe du dimanche matin, faire le tour de la baie pour pêcher du poisson au harpon, repérer les éventuels sites historiques à visiter en ville.
Sortis de l'eau après la tombée de la nuit, nous nettoyons notre matériel, mettons le diner en route, et allons nous réchauffer dans nos sacs de couchage. L'eau commence à être froide en cette saison... quand on y passe deux heures à chercher le poisson!
Coup de fil à nos parents: joie dans les coeurs des deux cotés!
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Le lendemain matin, nous sommes réveilles de bonne heure pour nous joindre a la communauté orthodoxe locale. Leur chapelle est toute petite, et nous fait imaginer ce que pouvaient être les communautés des premiers chrétiens. Fidèle à elle même, la messe dure de 7h du mat' à 10h et demie. Suivi d'une petite collation, ou verre de l'amitié pour les paroissiens. Ils nous invitent chaleureusement a manger des cacahuètes, mélangées à de la menthe et une dizaine d'autres noix délicieuses. "On aurait dit un taboulé" fera remarquer Gaufrette.
Appareillage alors que le vent se lève et que la houle commence a pénétrer dans la baie.
Nous voilà en route vers la plaine de marathon (mythique bataille entre grecs et perses), en prenant le golfe de Petalion, toujours portés par un beau Meltem.
Les déferlantes viennent se casser sur la coque du navire tels les phalanges des envahisseurs perses face aux boucliers grecs. La cote de Grèce continentale semblait prometteuse pour une pêche sous marine au soleil couchant mais la rade de Porto Rafti ne nous a pas été propice.
Débarquement efficace "en mode infiltration'' dira Philippe: mise à l'eau de l'annexe, accostage à la tombée de la nuit... et nous partons en courant: pour faire le tour des différents lieux commémoratifs de la bataille de Marathon.
Victoire des Athéniens sur les Perses en l'an 490 av. JC. Les panneaux du Mausolée nous éclairerons sur le contexte vraiment héroïque de la bataille "6000 Perses abattus, contre 192 athéniens tombés au champ d'honneur". Première armée à mettre les Perses en déroute, les combattants de ce jour glorieux deviendront ''guerrier modèle'' pour les générations qui suivirent.
Cette bataille marqua un tournant dans l'histoire de l'antiquité. Ce fut le début du siècle d'or pour Athènes.
Pourtant, l'Histoire a surtout retenu la course effrénée du messager, nommé Philippidès, qui alla annoncer la victoire à Athènes. Cet homme qui couru 42km à perdre haleine entre la plaine de Marathon et l'acropole... et qui en est mort d'épuisement.
À l'angle de cette plaine mythique, nous rencontrons un groupe de Canadiens, qui ont fait le déplacement pour la photo au pied du panneau KM 5
''L’exfiltration'' (toujours en adoptant le jargon de Philippe) se fait dans l’ombre, toujours à la rame, pour rejoindre le vaisseau et partir au large pour la nuit.