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28ème jour - Canal de Corinthe


Nous nous levons de bonne heure et de bonne humeur car aujourd’hui nous allons passer le canal Corinthe ! Un lieu de la plus haute importance pour nous marins, car il nous fait passé de la mer Ionienne à la mer Egée. Il y a plus de 2500 ans, on faisait passer par la terre des navires par des rondins de bois à ce même lieu. Ce fut Néron qui entreprit le premier de construire ce Canal mais ce fut un échec. Le projet ne se réalisa qu’à la fin du XIXème siècle.

Bref, le passage d’un canal est à chaque fois un symbole fort pour un marin. D’ailleurs il est d’autant plus fort pour nous que le canal de Corinthe a le prix au kilomètre le plus cher du monde !

Une fois franchit ce canyon marin, nous nous dirigeons vers Athènes. Un spectacle peu rassurant se découvre alors sous nos yeux : nous sommes accueillis par une multitude de Cargos gigantesques au large de la capitale. Ces grosses carcasses de fers nous font pensé à un cimetière d’éléphant à travers lequel nous sillonnons, tout petit au milieu de ces monstres marins.

Nous accostons au port du Pirée et profitons de la soirée pour nous rendre directement dans le centre ville d’Athènes pour y goûter l’atmosphère : l’odeur des pins méditerranéens, celle de la cuisine à l’huile d’olive et les mélodies grecques.

En marchant dans les rues, nous sommes irrémédiablement attirés par la colline de l’Acropole. Nous trouvons sous son ombre un endroit ou se rassasier des mets grecs raffinés, accompagnés d'un petit band de musique local. Puis nous décidons de nous perdre dans les dédales du quartier. Des petits passages nous vont voir une Athènes différent du centre, plus calme et sereine. Nous descendons ensuite direction le train pour le Pyrée mais le doux chant d'un violon nous fait tendre l'oreille et nous suivons sa mélodie pour en retrouver l'auteur à travers les rues. Nous tombons sur un musicien, seul dans une rue mal éclairée. Nous sentons qu'il aime la musique pour elle-même et ne cherche pas plus loin que de jouer paisiblement. Les spectateurs que nous sommes sont pour lui un cadeau inattendu. Et nous restons là quelques instant, émus par Mozart et son interprète avant de rentrer nous coucher, le coeur léger.


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