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26ème jour - ITEA, travaux sur le bateau


Avis de tempête !

Météo Marine ne disait rien, Zgrib non plus… mais la bonne météo grecque, Poséidon & Météo.gr nous préviens juste à temps. Alors que nous comptions partir pour 6 ou 7 heures de navigation, nous remettons nos plans en cause à la dernière minute : 50 nœuds de vent annoncés dans la demie-heure…!

Et de fait, à peine avons nous décidé de rester une journée de plus à l’abri du port d’Itéa, qu’un embrun déferle sur le port. Comme s’il tombait du ciel, le vent s’engouffre entre les quelques bateaux qui sont amarrés là, la pluie bat les digues et la houle se lève instantanément.

Sur un bateau voisin, un génois sur enrouleur se met à battre, et la voile est lacérée dans l’instant. Nous poussons des « Oh merde » ; « mais qu’est qu’ils foutent ? » ; « tu crois qu’ils sont dedans ? » …et nous les retrouvons quelques heures plus tard entrain de démonter leurs voiles pour essayer de les rafistoler.

Le coup de vent n’aura pas duré. Il est parti comme il est venu. Un catamaran rouge ‘’Mañana II’’ que nous avions vu sortir la veille, rentre au port, au ralenti, penaud. Nous allons discuter avec ce couple d’allemands, qui vivent sur leur catamaran retapé de fond en comble depuis 15 ans, et nous avons droit à un récit de guerre digne de ce nom. Ils étaient au mouillage devant Galaxidi, lorsque la bourrasque les surpris en plein petit dej’. Leur ancre n’a pas tenu, le bateau pivotait autour de son axe. Ils ont sauté sur pieds, ont essayé de décaler d’une centaine de mètres, ont été poussé par le vent, évité quelques caillasses et on mit le cap sur Itea pour se mettre à l’abri. Leur carré était sans dessus-dessous.

Pas fâchés d’avoir fait valoir le principe de précaution !

Nous entreprenons donc une grosse journée de bricolage, et mise à jour de nos carnets de bord… mais surtout de bricolage ! Ca tombe parfaitement bien, nous avions plusieurs travaux à faire.

Lors de la dernière nav’, en venant de Nafpaktos à Itéa, le coude de la bosse de ris a lâché. En d’autres termes, le morceau de métal qui fait coulisser le bout (=la corde, ficelle, lien, attache, cordelle) au niveau de la baume, s’est détaché.

La tissu du haut de la grand voile est fatigué. Usé par le sel et le soleil depuis des années, le triangle de toile s’est d’abord décousu. Nous l’avons recousu avec tout le petit matériel de couture et avec amour (c’était il y a plusieurs semaines déjà, cf. articles précédents) Mais au fur et a mesure sont apparus des déchirures qui montraient que la toile était cuite.

Bref, nous fîmes de la couture, du collage, de la pose de rivets, remplacements de petites pièces usées… et en découvrîmes les joies du métier. Notre Oncle Pascal a vraiment cette science là dans le sang. Il a l’instinct des questions techniques et connaît son bateau par cœur… pas nous ! Mais nous y prenons goût, et comprenons mieux le sens de sa remarque : « on passe souvent plus de temps à bricoler qu’a naviguer sur un bateau… c’est pour cela que les équipiers aiment tant naviguer sur le BDA (le Bateau Des Autres) ! »

Nous terminons la journée par une petite glace dans une boulangerie grecque, pour avoir internet et publier notre « reportage sur les Volcans ».

Et Gaufrette de pêcher, en poète, sur le bout de la jetée.


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