En bref :
Lever 7h, petit déjeuner rapide
Empilage de nos 8 sacs surchargés dans la ‘Scénic’ de Mr. Dohet qui nous accompagne à l’aéroport. 150 kg de matériel.
Enregistrement & passage de douane.
Comme une lettre à la poste !
Survol de la Corse, de l’Ile d’Elbe & arrivée en Sicile, dont les falaises calcaire découpent le ciel bleu. Les montagnes couleur ocre plongent directement dans la mer. Vision poignante.
Les bagages sont servis sur un tapis roulant grinçant et vieillot. Pourtant, l’efficacité du personnel nous surprend. Vitesse record. Bagages empilés sur deux cadis, nous nous retrouvons dehors moins de 20 minutes après l’atterrissage. Surprise !
Mais la Sicile ne tarde pas à recoller avec l’image que nous en avons. Impossible de récupérer les euros placés (en caution) dans les cadis. Il faut rendre les pousse-pousse au service de sécurité… qui ira les déposer à l’intérieur et gagner 1 euro/cadis. Première trace d’une Mafia qui a sa place dans chaque petite chose du quotidien.
Le bus de l’aéroport nous jette Piazza Centrale. Le trafic autour de nous fait rage. Les Vespa dépassent les taxis, qui appellent à grand renfort de klaxon le client qui leur permettra peut-être de gagner leur salaire de la journée. Tout se négocie.
Direction ‘’La Cala’’, ponton 4, où l’oncle Pascal nous accueille. Nous mettons le pied à bord de FOPADEC’H.
Sur le ton d’un ‘’vous devez être fatigués, je vous ferai le briefing technique plus tard…’’ il enchaine sur un ‘’attendez je vous parle juste de la soupape de décompression gauche du moteur, parce que vous verrez, c’est essentiel…’’ et puis ‘’ juste un tout petit truc avant que vous posiez vos affaires, parce que c’est important de se reposer, il faut pas oublier de couper l’arrivée d’eau quand on crée un appel d’air dans le conduit d’évacuation des toilettes avant…’’. Bref, à 18h nous n’avons toujours pas déjeuné, nos deux neurones ont surchauffé, cerveau façon compote, et c’est avec un soulagement immense que nous l’entendons dire ‘’ c’est l’heure de l’apéro, on fait une pause ! ‘’
Nous n’avions jamais ingurgité une telle quantité d’informations techniques & mécaniques ! Les hostilités reprennent dès la fin de l’apéro, et c’est finalement Christian, le vieil ami de l’Oncle Pascal qui mettra un holà aux cours de bricolage appliqué, en sonnant le diner.
En définitive, ce cours pratique aura été un enseignement précieux et réellement passionnant. Nous ne connaissions pas le bateau en arrivant, et une journée et demie de prise-en-main, c’était bien trop court. Oncle Pascal avait grandement raison de rentabiliser tous les instants pour nous briefer !
Première nuit sur le bateau, les drisses bâtent dans le mat, les haubans sifflent avec le vent, l’air est chargé de sel marin… nous sommes au paradis. La cabine arrière bâbord sera celle du capitaine.